La Génèse selon Sega America, 1991
5 réponses à ce sujet
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C'est marrant, l'autre jour en relisant le topic de Sonic 2006, je tombais sur Amrith (je crois) affirmant que Sonic n'avait pas été envisagé comme un perso cool à ses débuts. Bon, on pourrait citer le récent docu de Gametap comme contre-preuve, mais voilà mieux : on a retrouvé la vraie histoire de Sonic, et c'est carrément pas cool du tout.
Bon, je vous rassure, ce n'est là qu'une des ébauches qui n'ont pas survécu à la rédaction finale du manuel de Sonic 1. Et puis qui sait, ce sera peut-être plus sympa que le scénario du successeur d'Unleashed ?
Sony Hedgehog was born on Earth in the early 21st century, in the town of Hardly, Nebraska, population 1,226. He and his mother and five sisters live underneath a scraggly hedge beside the local burger joint, and subsist on burger scraps, milkshakes, and the occasional slug or bug that crawls their way. They are a poor but happy family. Unfortunately, Sonny's dad died when Sonny was just a few days old, after falling into a gurgling, festering vat of toxic waste dumped in a nearby pond.
Bon, je vous rassure, ce n'est là qu'une des ébauches qui n'ont pas survécu à la rédaction finale du manuel de Sonic 1. Et puis qui sait, ce sera peut-être plus sympa que le scénario du successeur d'Unleashed ?
“Sonic 2006 is both the most challenged and challenging Sonic game ever put to market, and it is one of the most misunderstood commercial videogames of the 2000s.”
— Zolani Stewart
— Zolani Stewart
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A faire passer Shadow the Hedgehog pour une ode à la légèreté et à la joie de vivre avec les zoiseaux qui font "cui-cui" dans les arbres en fleurs....
Dieu voulait créer le monde en dix jours. Chuck Norris lui en a donné six.
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Tout dépend de ce que l'on appelle un univers cool.
Il suffit d'avoir joué quinze minutes à Sonic The Hedgehog premier du nom pour comprendre ce que je voulais dire par là. A l'origine, le monde de Sonic recèle sa part d'ombre bien tangible. La majorité des environnements du premier jeu sont angoissants d'une manière ou d'une autre. Ils empruntent tant au rêve qu'au cauchemar. C'est le propre du proto-psychédélisme, du mysticisme, ça brille mais ça conserve une froideur. Quant au hérisson lui-même, son regard sévère, son absence de bouche en disent long sur sa personnalité : altruiste peut-être mais surtout très egocentrique, vantard et intransigeant. Rien à voir avec la lopette inféodée à Chris ou Merlina d'aujourd'hui. Pas le meilleur pote des enfants de huit ans, un personnage nettement moins unidimensionnel et dont la bonté ne s'exprime qu'avec parcimonie.
Le premier Sonic est dark. Très SEGA.
Et tandis que Sonic CD et Chaotix s'en rapprochaient à plus d'un égard, cultivant cette même ambiance simultanément magique et glacée, Sonic The Hedgehog 2 s'en écartait subrepticement et discrètement.
Il suffit d'avoir joué quinze minutes à Sonic The Hedgehog premier du nom pour comprendre ce que je voulais dire par là. A l'origine, le monde de Sonic recèle sa part d'ombre bien tangible. La majorité des environnements du premier jeu sont angoissants d'une manière ou d'une autre. Ils empruntent tant au rêve qu'au cauchemar. C'est le propre du proto-psychédélisme, du mysticisme, ça brille mais ça conserve une froideur. Quant au hérisson lui-même, son regard sévère, son absence de bouche en disent long sur sa personnalité : altruiste peut-être mais surtout très egocentrique, vantard et intransigeant. Rien à voir avec la lopette inféodée à Chris ou Merlina d'aujourd'hui. Pas le meilleur pote des enfants de huit ans, un personnage nettement moins unidimensionnel et dont la bonté ne s'exprime qu'avec parcimonie.
Le premier Sonic est dark. Très SEGA.
Et tandis que Sonic CD et Chaotix s'en rapprochaient à plus d'un égard, cultivant cette même ambiance simultanément magique et glacée, Sonic The Hedgehog 2 s'en écartait subrepticement et discrètement.
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Sonic 2 marque assez clairement le début de l'américanisation de la saga : référencement plus marqué des décors (moins de psychédélisme inquiétant), musiques plus classiques (Oil Ocean ? Hop une musique arabisante. Mystic Cave ? Musique d'horreur), introduction d'un sidekick, ...
Remarquez que les jeux MS-GG sont restés imperméables à ces mutations subies par la série principale : tous gardent un aspect mystique, alternant le sordide et le sinistre. Sonic 2 MS-GG en est l'incarnation la plus aboutie : ce jeu débute par Underground Zone, un véritable no man's land, nous trimballe tout de suite dans des zones aussi insensées que High Sky ou Aqua Lake pour finir dans l'absurde complet via une transition dans un Green Hills méconnaissable. A bien des égards, les jeux MS-GG sont les véritables héritiers du Sonic des débuts et leur existence parallèle a permis que Chaotix ne soit pas perçu comme un OVNI mais bien comme l'une des facettes de l'univers.
Avec Sonic Adventure, la nécessité de l'époque de fixer un canon a condamné cette vision. Notez que Mario a d'une certaine façon connu une évolution semblable : cela fait bien longtemps que l'on n'a pas retrouvé le côté inquiétant d'un Super Mario World ou des divers opus GB (Wario compris : WL2 et WL3 sont des bijoux de malaise).
Dans tous les cas, je crois qu'à l'heure actuelle, nous sommes tous orphelins de cette sensation de merveilleux et d'étrange que nous pouvions ressentir lors des Special Stages de Sonic 1 MD.
Remarquez que les jeux MS-GG sont restés imperméables à ces mutations subies par la série principale : tous gardent un aspect mystique, alternant le sordide et le sinistre. Sonic 2 MS-GG en est l'incarnation la plus aboutie : ce jeu débute par Underground Zone, un véritable no man's land, nous trimballe tout de suite dans des zones aussi insensées que High Sky ou Aqua Lake pour finir dans l'absurde complet via une transition dans un Green Hills méconnaissable. A bien des égards, les jeux MS-GG sont les véritables héritiers du Sonic des débuts et leur existence parallèle a permis que Chaotix ne soit pas perçu comme un OVNI mais bien comme l'une des facettes de l'univers.
Avec Sonic Adventure, la nécessité de l'époque de fixer un canon a condamné cette vision. Notez que Mario a d'une certaine façon connu une évolution semblable : cela fait bien longtemps que l'on n'a pas retrouvé le côté inquiétant d'un Super Mario World ou des divers opus GB (Wario compris : WL2 et WL3 sont des bijoux de malaise).
Dans tous les cas, je crois qu'à l'heure actuelle, nous sommes tous orphelins de cette sensation de merveilleux et d'étrange que nous pouvions ressentir lors des Special Stages de Sonic 1 MD.
Edité le 17/04/09 21:19
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musiques plus classiques (Oil Ocean ? Hop une musique arabisante. Mystic Cave ? Musique d'horreur),
C'est peut-être pour cela que j'ai jamais accroché à ces niveaux.
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Il y a en effet je-ne-sais-quelle atmosphère fantasque et envoûtante dans le premier opus MD comme dans Sonic CD. On se balade entre une utopie animalière aux paysages vierges, façonnés par une puissance mystique ; et la dystopie classique de l'hyper-industrialisation, des enchevêtrements d'acier, et de l'Homme maître et possesseur de la Nature. L'association de décors surréalistes et de musiques grisantes contribue certainement à cette dimension onirique, extra-terrestre. Dans Sonic 2, les choix musicaux et esthétiques sont plus terre-à-terre.La majorité des environnements du premier jeu sont angoissants d'une manière ou d'une autre. Ils empruntent tant au rêve qu'au cauchemar.
