Il ne vous aura pas échappé que le nouveau Sonic (Sonic Team 2017) se pense comme une milice.
Non nommée, "projet 2017", la première bande annonce laissait son auditoire sur de l'orange partout: flamme, soleil couchant, explosion, Egg robot géant et cyclope tournant au magenta, sang suggéré, mort nulle part mais désolation en suspens. De ce bref aperçu d'un Sonic en rage, le maigre rayon de soleil venait alors du compère OLD SONIC, muet et sympathique comme un anti-douleur à la réaction vive et sans réflexion d'un MODERN SONIC en prise à ses sentiments premiers.
La nouvelle bande annonce, sûrement bouchée unique avant une avalanche plus tardive de gourmandises, a dévoilé à peu de choses prêt le même décor, la même action mais in-game, pour de faux-vrais moments avec l'engine en action, promesse que le jeu existe, "si regarde c'est pas très beau et fluide donc réel". Suite graphique de SONIC GENERATIONS, le jeu dévoile dans ses dernières secondes une simplicité propre à l'opus LOST WORLD. Confirmé par de récentes captures d'écrans, la Sonic Team semble vouloir créer des décors tantôt ciselés et synthétiques, tantôt destructibles, explosés et malléables sous l'animation de l'arrière plan, qui agit directement sur le couloir du joueur, à son grand plaisir. Le fan calque forcément le remake d'Escape the city de SA2 à ce niveau orangé. Une superposition qui sonne juste, tant la refonte était une réussite sur sa plastique et sa mise en scène (mélange d'explosions de petites maquettes, et d'actions "toujours plus" - camions scies-circulaires en cadeau). Dans le détail: des wisps, des badnicks, du damier, de la colline au loin et l'évocation des potes en soutien (Tails, Knuckles, Amy, même les mignons Chaotix) tout semble converger vers un GENERATIONS 2 mais sans l'hommage forcé vers le passé, avec pour nouvelle optique de proposer une histoire, des niveaux, et de la musique nouvelle pour des gimmicks de gameplays bien connus.
OK, c'est bien sympa tout ça, mais qu'est ce qui te fâche Pier-re ?
Le langage militaire, surtout typographique, nous en conviendrons, est exclusivement porté sur le logo du titre. Étoile de résistance, fétiche parmi les fétiches de la révolution, l'étoile rouge est ici noire, celle d'une "force", d'une milice de résistance. On connait la maladresse des Japonais dans l'emploi des symboles forts (qui n'a jamais tiqué en regardant les brassards rouges de Persona 3) mais cette inclusion dans des jeux pour enfants m'attriste. Oui Sonic est une série qui a toujours été shônen, militaire parfois, mais jamais pour le héros lui même. Le G.U.N. apparu dans quelques jeux, était souvent critiquable, pas vraiment friendly, bien plus bourrin tirant à tout va avant de discuter. Vous pensez tous à Shadow the Hedgehog (le spin off) nous y reviendrons, car c'est bien à lui que je veux en venir. SONIC FORCES, c'est l'idée par son jeu de typographie, non d'une airforce one, mais bien d'une force hérissonne, qui lutte armée pour la survie. Pas une réponse Freedom Combattant, mais bien Famas, force de frappe pour bouter l'autre. Join the resistance est donc contrebalancé par une étoile stérile, un "forces" hurlant la guerre, qui pense la réponse par la frappe, vous savez celle qui est sans bavure, chirurgicale comme ils disent, en réalité c'est la mort, bien au delà du PEGI 18.
Tout cela est sûrement naïf, on se souvient de la maladresse du Gun (flingue cette fois-ci) dans le spinoff Shadow, de cette envie d'être dans l'imagerie Neo métal de la fin des années 2000 : Sonic voulait dire Ado, souvent Emo métal (j'en sais quelque chose) et donc tatouage de mauvais goût, dark partout, lumière dans le cœur, badguy devenu beau gosse mystérieux, cyborg et grosse cylindrée. En reflet de ses joueurs, Shad'spin-off était un écrin Face-b triste il est vrai, mais pensé ainsi, en miroir non représentatif de la série.
Ce qui me gène d'avantage avec Sonic Forces, c'est qu'il pousse à penser qu'il est le reflet des jeunes joueurs de notre temps, biberonnés aux Call of duty et aux jeux Ubisoft tout le temps guerrier, reflet également d'un monde pensé comme en guerre, en dehors du repos, et qu'il serait alors normal que cela dépeigne sur l'univers enfantin, endroit cocon pour beaucoup de fans de la série, jusque dans ses veines. Il est vrai que le monde n'est pas beau, qu'il ne le sera jamais, que les jeunes joueurs ont les yeux qui brillent d'avantage devant GTA, avec les mêmes yeux que j'avais jadis devant Street of Rage, et je sais également que le jeu ne sera pas violent, adressé aux plus jeunes, sera probablement un opus bien plus fidèle à la charte de la série que ne l'a été Shadow the hedgehog. Mais je lui reproche son titre puteàclic, pensé pour la com' qui ne dit rien du jeu, ou mal, et qui l’entache au contraire d'un sous texte austère, un énième travestissement pour plaire, militaire, qui n'a rien à voir avec notre héros bleu.
Non nommée, "projet 2017", la première bande annonce laissait son auditoire sur de l'orange partout: flamme, soleil couchant, explosion, Egg robot géant et cyclope tournant au magenta, sang suggéré, mort nulle part mais désolation en suspens. De ce bref aperçu d'un Sonic en rage, le maigre rayon de soleil venait alors du compère OLD SONIC, muet et sympathique comme un anti-douleur à la réaction vive et sans réflexion d'un MODERN SONIC en prise à ses sentiments premiers.
La nouvelle bande annonce, sûrement bouchée unique avant une avalanche plus tardive de gourmandises, a dévoilé à peu de choses prêt le même décor, la même action mais in-game, pour de faux-vrais moments avec l'engine en action, promesse que le jeu existe, "si regarde c'est pas très beau et fluide donc réel". Suite graphique de SONIC GENERATIONS, le jeu dévoile dans ses dernières secondes une simplicité propre à l'opus LOST WORLD. Confirmé par de récentes captures d'écrans, la Sonic Team semble vouloir créer des décors tantôt ciselés et synthétiques, tantôt destructibles, explosés et malléables sous l'animation de l'arrière plan, qui agit directement sur le couloir du joueur, à son grand plaisir. Le fan calque forcément le remake d'Escape the city de SA2 à ce niveau orangé. Une superposition qui sonne juste, tant la refonte était une réussite sur sa plastique et sa mise en scène (mélange d'explosions de petites maquettes, et d'actions "toujours plus" - camions scies-circulaires en cadeau). Dans le détail: des wisps, des badnicks, du damier, de la colline au loin et l'évocation des potes en soutien (Tails, Knuckles, Amy, même les mignons Chaotix) tout semble converger vers un GENERATIONS 2 mais sans l'hommage forcé vers le passé, avec pour nouvelle optique de proposer une histoire, des niveaux, et de la musique nouvelle pour des gimmicks de gameplays bien connus.
OK, c'est bien sympa tout ça, mais qu'est ce qui te fâche Pier-re ?
Le langage militaire, surtout typographique, nous en conviendrons, est exclusivement porté sur le logo du titre. Étoile de résistance, fétiche parmi les fétiches de la révolution, l'étoile rouge est ici noire, celle d'une "force", d'une milice de résistance. On connait la maladresse des Japonais dans l'emploi des symboles forts (qui n'a jamais tiqué en regardant les brassards rouges de Persona 3) mais cette inclusion dans des jeux pour enfants m'attriste. Oui Sonic est une série qui a toujours été shônen, militaire parfois, mais jamais pour le héros lui même. Le G.U.N. apparu dans quelques jeux, était souvent critiquable, pas vraiment friendly, bien plus bourrin tirant à tout va avant de discuter. Vous pensez tous à Shadow the Hedgehog (le spin off) nous y reviendrons, car c'est bien à lui que je veux en venir. SONIC FORCES, c'est l'idée par son jeu de typographie, non d'une airforce one, mais bien d'une force hérissonne, qui lutte armée pour la survie. Pas une réponse Freedom Combattant, mais bien Famas, force de frappe pour bouter l'autre. Join the resistance est donc contrebalancé par une étoile stérile, un "forces" hurlant la guerre, qui pense la réponse par la frappe, vous savez celle qui est sans bavure, chirurgicale comme ils disent, en réalité c'est la mort, bien au delà du PEGI 18.
Tout cela est sûrement naïf, on se souvient de la maladresse du Gun (flingue cette fois-ci) dans le spinoff Shadow, de cette envie d'être dans l'imagerie Neo métal de la fin des années 2000 : Sonic voulait dire Ado, souvent Emo métal (j'en sais quelque chose) et donc tatouage de mauvais goût, dark partout, lumière dans le cœur, badguy devenu beau gosse mystérieux, cyborg et grosse cylindrée. En reflet de ses joueurs, Shad'spin-off était un écrin Face-b triste il est vrai, mais pensé ainsi, en miroir non représentatif de la série.
Ce qui me gène d'avantage avec Sonic Forces, c'est qu'il pousse à penser qu'il est le reflet des jeunes joueurs de notre temps, biberonnés aux Call of duty et aux jeux Ubisoft tout le temps guerrier, reflet également d'un monde pensé comme en guerre, en dehors du repos, et qu'il serait alors normal que cela dépeigne sur l'univers enfantin, endroit cocon pour beaucoup de fans de la série, jusque dans ses veines. Il est vrai que le monde n'est pas beau, qu'il ne le sera jamais, que les jeunes joueurs ont les yeux qui brillent d'avantage devant GTA, avec les mêmes yeux que j'avais jadis devant Street of Rage, et je sais également que le jeu ne sera pas violent, adressé aux plus jeunes, sera probablement un opus bien plus fidèle à la charte de la série que ne l'a été Shadow the hedgehog. Mais je lui reproche son titre puteàclic, pensé pour la com' qui ne dit rien du jeu, ou mal, et qui l’entache au contraire d'un sous texte austère, un énième travestissement pour plaire, militaire, qui n'a rien à voir avec notre héros bleu.